" Il n'existe actuellement aucune garantie
que la société puisse achever son plan de financement,
ou que
ses ressources soient suffisantes pour lui permettre de poursuivre
son activité pendant le processus de
recherche ", concédait-on même chez le site
marchand.
Cette période de grande incertitude est donc révolue
pour Peapod, qui trouvera en son acheteur néerlandais un allié
précieux. Le site marchand va pouvoir en effet améliorer
ses réseaux de livraison en s'appuyant sur les 5 chaînes
de supermarchés et les quelque 1 063 magasins que possède
Ahold, principalement dans l'est des États-Unis. Grâce
à ce réseau physique, qui a généré
des ventes de 20,3 Md$ en 1999, Peapod voit grand dans sa stratégie
de " click and mortar " : 50 ouvertures de centres
de stockage physique sont programmées dans les années
à venir, afin de capitaliser sur le marché en pleine
expansion de l'alimentation en ligne. À la suite de cette opération
de rachat, 51 % du capital de Peapod seront détenus par Ahold,
qui pourra porter cette participation jusqu'à 75 % après
la levée d'une option d'achat d'actions supplémentaires.
Le site de commerce électronique conservera cependant son indépendance
opérationnelle. Les principaux actionnaires de Peapod, qui
contrôlent environ 30 % du capital de la société,
ont déjà donné leur accord de principe pour la
validation de l'opération de rachat, qui sera officialisée
dès cet été. En attendant, Peapod regagne déjà
du terrain sur le Nasdaq en y passant en seulement une séance
de 2,5 $ à 3,188 $, et ce malgré les déboires
de la place financière. Le titre Peapod avait ouvert l'année
2000 sur une cotation de 9 $, après avoir atteint le seuil
des 15 $ le 4 novembre dernier.
Dans la grande distribution l'objectif est de dégager un maximum de
CA/m² sur le Net, sur le Net de dégager un maximum de CA/client …
en préservant les marges!
Le temps de l'attentisme Web est fini pour la
grande distribution hexagonale. Après une période d'observation à
l'égard du Net en 1999, les acteurs du marché semblent tous avoir
décidé de partir à l'assaut de ce nouveau canal de vente. Si les grandes
manœuvres entamées outre-Atlantique par Wal-Mart ont joué le rôle
de détonateur, les grands distributeurs français ont su réagir. Désormais
présents sur tous les fronts, du b-to-c à la marketplace, tous entretiennent
de grandes ambitions : accompagner une clientèle traditionnelle sur
le Web, tout en réinventant également les fondamentaux d'une activité
historique.