Présentation Le Livre Méta-Organisations I Dossier de Presse Les Acteurs Ours & Déclarations Légales |
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"Autrefois je considérais que chaque original
était un malade mais à présent, je considère que l'état normal d'un
homme est d'être original"
Anton Tchékhov . |
DENIS C.
ETTIGHOFFER __________________________ PIERRE VAN BENEDEN __________________________ Mai 2000 |
Introduction | ||
Ce livre n'est pas un livre sur l'art du management. C'est un livre sur l'art de l'organisation, et quel art ! Un art qui invente des structures et des systèmes qui se re-combinent de façon permanente au point de muter d'une génération à l'autre et qui, surtout, résistent à bien des erreurs de pilotage. Un art de l'organisation, sous-estimé, incompris et magique car la primauté de l'auto-organisation des systèmes devient manifeste. Et d'autant plus manifeste que les réseaux d'ordinateurs, nous le verrons, vont faciliter la mise en œuvre d'organisations "prêtes à utiliser" qui limitent les erreurs de pilotage. Rarement le manager prend conscience que son talent, il le doit aussi à la qualité de l'outil qu'il pilote. Un outil nous le verrons qui prend d'autant plus de valeur que son modèle économique est performant. Beaucoup de livres ont été écrits sur la conduite des entreprises et le management, sur les pilotes et le pilotage. Des années d'expérience en entreprises et d'interventions très variées nous laissent dans des abîmes de perplexité. Que voit-on? L'obsolescence rapide des modes et des méthodes de management. Des générations de managers qui ont chacun leur modèle préféré, le plus souvent destiné à conforter leur ego et leur comportement profond, sans que pour autant les marges des entreprises des années 90 soient substantiellement supérieures à celles des années 50. Au fond, qu'est-ce qui a vraiment changé? Pas vraiment le conducteur, mais plutôt le véhicule. Nous en sommes intimement convaincus, la victoire vient plus souvent de la maladresse de son concurrent que de notre propre habileté. Autrement dit, la faute de conduite met plus souvent le concurrent dans le fossé que l'on ne trouve d'entreprises capables de grimper dans le classement par leurs propres performances. La Bruyère, qui ne dédaignait pas faire son " benchmarking " chez Esope, le résume très bien: " il n'y a que deux manières de s'élever, ou par sa propre industrie, ou par l'imbécillité des autres." (1) Parfois cela amène à se demander s'il n'y a pas un ange gardien pour les managers qui conduisent leur entreprise comme des chauffeurs du dimanche?! Que conclure!? Hé bien que si ça marche, ce n'est pas parce que les conducteurs sont devenus meilleurs mais parce que la voiture et les infrastructures sont plus sûres, plus performantes! Que nous construisons des voitures, pardon, des organisations, qui ont multiplié les assistances au pilotage afin de tenir de mieux en mieux la route sur des voies de plus en plus rapides. Pour changer un peu des considérations sur les méthodes de conduites d'entreprise, la thèse de ce livre ignore les conducteurs, leurs travers et leur génie, tout comme leurs passagers, pour ne s'intéresser qu'à la fantastique prolifération des systèmes nouveaux qui sont en train de naître sous nos yeux, qui résistent aux chemins les plus hasardeux pris par leurs pilotes. Aussi montrerons-nous l'importance d'investir dans des modèles nouveaux d'organisations. |
Mais quels modèles!? Car nous assistons aussi à la fin
des modèles. De quelques modèles typés et facilement reproductibles
nous passons à une fabuleuse prolifération de combinaisons entre acteurs
économiques et entreprises pour mieux servir leurs clients, améliorer
leurs marges, se différencier. Chaque entreprise doit s'adapter à des
contextes à la fois familiers et nouveaux qui l'obligent à s'allier
et construire des partenariats qui seront plus ou moins créateurs de
valeur. |
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